De 23,7 kilomètres de longueur, le ruisseau des Harpies prend sa source au sud-ouest de la forêt domaniale de Mormal sur la commune de Locquignol. Il s’appelle dans cette partie haute le ruisseau à Grenouilles et dans la partie moyenne de son cours l’Hirondelle Majeure.
Il traverse en Avesnois les six communes suivantes, dans le sens amont vers aval : Locquignol, Preux-au Bois, Robersart, Bousies, Croix-Caluyau, Vengegies-au Bois. Il quitte notre région direction Romeries, Vertain, Haussy , Saint-Martin-sur-Écaillon, et conflue en rive gauche de l’Écaillon sur la commune de Vendegies-sur-Écaillon.
Le premier moulin rencontré sur ce ruisseau se situait à Bousies.
Sur l’Hirondelle Majeure, le moulin appelé moulin d’Herpies se trouvait au bord de la Chaussée Brunehaut à la limite de Croix et de Vendegies. Il appartenait avant la Révolution à la marquise de Cernay et de Bousies Marie Françoise Ursule Augustine Le Danois mariée à Auguste Marie Raimond, comte de la Marcq, prince d’Aremberg ; mariage célébré au château de Raismes en 1774. Vendu comme bien national à Jean Baptiste Douillez, le moulin fut ensuite la propriété du maréchal Mortier. Sa fille Sophie Malvina Joséphine le vendit en 1839 à Jean Baptiste Joseph Dozière né en 1766 à Saint-Souplet. En 1868 son fils Jean Baptiste, meunier à Landrecies puis à Vendegies-au-Bois, le possédait. En 1895 il était détenu par le meunier Joseph Juvénal Richard et son épouse Félicie Blas, puis en 1907 par leur fils Juste Jean-Baptiste Richard marié à Marcelline Maillard. Paul Pavot fut le dernier meunier à le faire fonctionner jusque dans les années 1930. Il n’en reste qu’une chute.
Le ruisseau des Harpies à Vendegies-au-Bois actionna deux moulins.
Le premier était situé sur le Bras du Midi de ce ruisseau au niveau du Château. Il appartenait en 1766 au châtelain François Ignace Bouchelet de Beaurain ° 1719 + 1796, seigneur de Neuville, marié à Marie Philippe Joseph Lambert. Il resta dans la famille jusqu’à la Première Guerre mondiale avant d’être détruit en 1926. Il avait deux roues à augets, l’une de 3,60 m de diamètre et l’autre de 3,80 m.
Le meunier Jean Baptiste Doison décéda en 1843 à l’âge de 26 ans. Sa veuve Lucie Véronique Bethegnies remariée à François Renuart devint la meunière en 1846. Dès 1852 Adolphe Mortier marié à Stéphanie Pavot +1853 et remarié en 1861 à Sophie Doison exploitait le moulin. Il décéda le 28/09/1868 lieu dit « le marais du moulin ». Jules Eugène Nicq marié en 1890 à Désirée Victorine Levant fut le dernier meunier.
A la sortie du village en direction de Romeries se trouvait un autre moulin, appelé moulin d’Hirson, « sur le terroir de Vendegies-au-Bois, au canton ditte le marais d’Hirson sur le ruissot d’Herpies ». Hilaire François Delporte ° 1764 + 1838, meunier en 1793 au moulin du Château, fit construire ce moulin en 1802. Il était à deux tournants à augets. Chaque roue de 4 m de diamètre n’actionnait qu’une paire de meules. En 1886 il ne possédait plus qu’une seule roue par-dessus en bois.
De 1838 à 1854 Pierre François Deudon en fut le meunier. En 1863 Aimé Ferdinand Cailleau était alors le propriétaire avant qu’en 1888 Henri Augustin Herbaux, résidant à Tourcoing, possédât la bâtisse. Antoine Morelle marié à Léocadie Mériaux fut le meunier entre environ 1906 et 1910 alors que le bâtiment appartenait à Bruno Patte. Un des descendants de ce dernier Louis Patte fut le dernier à y moudre du grain et ce jusqu’en 1939. De nos jours il ne reste rien du moulin.