Le ruisseau de la Fontaine Lecomte prend sa source dans la forêt de Locquignol, traverse le cœur du village de Preux-au-Bois où il faisait tourner un moulin avant de pénétrer à Poix du Nord où la aussi il alimentait deux moulins.
De 1700 jusque 1824 le moulin appartenait au marquis de Sucre puis au marquis de la Coste qui habitait Sebourg. Charles Henri Mouton marié à Virginie Camusez en était le meunier. Son fils Antoine marié à Marie Joseph Ferdinande Harbonnier était meunier en 1852 avec son père et cultivateur en 1864. Déjà à cette date le moulin ne fonctionnait plus. Il tomba en ruine vers 1868.
Dans cette commune deux affluents le Vireuil et la longue Zéneau viennent en rive gauche du ruisseau de la Fontaine Lecomte avant le franchissement de la chaussée Brunehaut. Nous sommes à la limite d’Englefontaine mais cette partie appelée « Le Rennechon » fut restituée à Poix par Englefontaine par la loi du 16/06/1859. La dérivation passe sous la Chaussée Brunehaut et l’endroit qui est aujourd’hui une ferme était au début du XIX siècle un moulin. Il était connu sous le nom de Moulin Motte du nom de son propriétaire Emmanuel Philippe Motte. Celui-ci, brasseur à Hecq, construisit en effet un moulin à farine et ouvrit un canal de dérivation suite à l’ordonnance du 4 mai 1826 qui l’autorisa et le réglementa. Il devint un bâtiment agricole vers 1890.
A son arrivée dans le village, Le Fontaine Lecomte est canalisé le long de la rue du château jusqu’au contournement du Château lui même. Un ancien moulin se trouvait rue du percepteur avec une chute d’eau d’environ 1 m 50, juste à coté de la caserne des pompiers qui est à l’angle de la rue du Château et de la rue du Percepteur. La rivière canalisée suit la rue de l’officier jusqu’a ressortir à l’arrière du magasin d’alimentation Coccinelle où elle conflue avec le Fontaine Saint-Georges.
Cet ancien moulin que nous venons d’évoquer se situait donc à proximité du château, cadastré au « marais du moulin » et était la propriété des seigneurs de Poix, à savoir les de Montigny, les Yve et les Landas. En 1828 ce moulin dit « d’En Haut », (Il y avait le moulin « d’En Bas » situé sur le ruisseau de la Fontaine St Georges) fut vendu par la veuve de Chastelain à un cultivateur Guillaume Carlier ° 1790 + 1845 marié à Sabine Dehove. Son fils Philippe Ignace Carlier ° 1822 + 1854 lui succéda. Charles Becquet ° 1819 + 1888, beau fils de Philippe Ignace construisit alors une fabrique de cossettes de betteraves et devait exercer le métier à la fois de cultivateur et de meunier. En 1881 il le mit en vente, le moulin étant « à trois paires de meules, avec tous les bâtiments qui en font partie, maison d’habitation, écuries, granges et dépendances.. ». Son fils Charles Adrien ° 1838 + 1913 le détenait encore en 1893 avant qu’il fût acquis en 1891 par Edmond Gorisse notaire au Quesnoy. Avant la première guerre mondiale Géry Joveniaux en était l’occupant mais le moulin avait déjà cessé toute activité.