Le Ruisseau de Baives et son moulin

Baives
Moulin de Baives

La commune de Baives est arrosée par un ruisseau venant de la Belgique et qui se jette dans l’Helpe Majeure à Eppe-Sauvage. Il porte le nom de ruisseau du Roi ou ruisseau de Baives. Il passe sous la bâtisse d’un ancien moulin qui appartenait à l’Abbaye de Lobbes. Ce passage se compose de deux arches dont le débit était jadis contrôlé par quatre vannes.

L’’ensemble situé à proximité de l’église date du XVIIIème siècle. Il comporte néanmoins un linteau d’une ancienne ouverture indiquant la date de 1604. Au dessus du seuil d’entrée un blason présente des cygnes (armoiries de l’abbaye d’Aulnes qui dépendait de l’abbaye de Lobbes jusqu’au X siècle) et des castors rappelant que le mot Baives en celte s’écrivait « bévère » c’est-à-dire castor.

Ce moulin était à deux tournants et fut acquis en 1796 par Albert Bernard qui l’occupait déjà. Albert Bernard s’était marié en 1783 à Marie Augustine Jacquier dont le père Philippe était meunier de Baives en 1747 lors de son mariage avec Marie Agnès Guérin. Le père de Philippe, Michel né en 1652 était également dit meunier à son décès à l’âge de 84 ans le 19/03/1736. Albert Bernard décéda en 1806 et  Marie Augustine Jacquier en 1845. Henri Fagot dont sa mère Marie Madeleine Jacquier était une sœur à Marie Augustine était meunier et voisin en 1825, 1845 et 1866.

Les héritiers Bernard vendirent le moulin en 1860 à Adolphe Lucq. Il était « monté à l’anglaise comprenant trois paires de meules ». Il brûla dans la nuit du 9 au 10 janvier 1883 selon le journal L’Observateur  qui précisait que « le bâtiment avait été bâti par les moines espagnols en 1673 ».

Il était toujours occupé à cette époque par M Lucq Adolphe, ancien maire de Pont-sur-Sambre, qui décéda en 1888. En 1892 M Deltour, médecin à Cousolre, louait alors une habitation.

On peut encore admirer de nos jours ce joli édifice en pierre du pays de Fagne avec cet ajout de briques correspondant à la partie reconstruite après l’incendie.